samedi 21 février 2015

Viscères, Mo Hayder

Et si votre pire cauchemar recommençait ? Une nouvelle enquête de Jack Caffery.
Il y a quinze ans, deux amoureux ont été retrouvés sauvagement éviscérés dans le bois attenant à la maison de campagne des Anchor-Ferrers. Le principal suspect, qui a avoué les crimes, est depuis sous les verrous. Mais aujourd’hui, alors que Oliver, Matilda et leur fille, Lucia, n’ont pas oublié cette découverte macabre, l’histoire se répète, plongeant la famille dans la terreur. 
En grand peintre de l’angoisse, Mo Hayder nous livre une série de tableaux sanglants, dans lesquels le commissaire Jack Caffery, toujours hanté par la disparition de son jeune frère, est plus vulnérable que jamais.

J’irai droit au but : gros coup de cœur pour ce dernier roman de Mo Hayder, son esprit tortueux a encore frappé !
Elle met en parallèle deux intrigues, et l’on sait pertinemment qu’un moment ou un autre, les deux vont se fondre en une seule, mais quand et comment…
D’un côté, nous avons la famille Anchors-Ferrers qui est dans sa résidence secondaire du Somerset. Des années plus tôt cette famille avait été témoin de la mise en scène macabre de l’assassinat de deux jeunes amoureux et même si le coupable avait été arrêté, leur vie en avait été bouleversée. Et aujourd’hui Oliver, le père, Matilda, la mère et Lucia, la fille, se retrouvent face à cette même horreur et la terreur les gagne peu à peu. Mais arrivent les inspecteurs de police Molina et Honey qui enquêtent sur un autre crime…
De l’autre côté nous retrouvons Jack Caffery, toujours fidèle à lui-même, hanté par la disparition de son jeune frère, victime d’un pédophile qui est mort en emportant avec lui le secret de cette disparition. A aucun moment durant toutes ces années, Caffery n’a réussi à réunir suffisamment de preuves pour faire inculper celui qu’il juge responsable de cette disparition et aujourd’hui, sans plus aucun témoin, il est totalement désemparé de ne pas trouver le moindre indice qui pourrait l’aider à relancer son enquête. Et quand une piste apparaît, il se retrouve à nouveau confronter au Marcheur, ce vagabond dont la fille a été assassinée elle aussi par un pédophile des années auparavant. Le Marcheur lui propose un deal : il a recueilli une petite chienne errante, si Caffery retrouve ses propriétaires, il lui dira ce qu’il veut savoir…
Et à partir de là, Mo Hayder va nous balader d’une intrigue à l’autre, ses chapitres courts donnent un rythme infernal au roman. L’angoisse et la tension vont crescendo et le lecteur est entraîné dans une spirale infernale de la première à la dernière page. Les personnages se dévoilent peu à peu, leur noirceur ou leurs failles sont mises à jour, et les convictions du lecteur s’écroulent sous la plume implacable de Mo Hayder. Le tout se termine en apothéose et l’on ne peut que saluer une fois encore la maestria de Mo Hayder. 
Merci aux Presses de la Cité et à Babelio
pour cet "haletant" moment de lecture.

      

2 commentaires:

  1. Mo Hayder nous balade tout au long du roman comme elle sait si bien le faire, et ça marche ! Merci de ta visite.

    RépondreSupprimer