dimanche 17 août 2014

Le tueur de l'ombre, Claire Favan


Will Edwards, tueur en série de la pire espèce, parvient à s’évader grâce à un mystérieux complice. RJ Scanlon, profiler et chef d’une équipe d’enquêteurs du FBI qui l’avait lui-même mis sous les barreaux, part à nouveau sur les traces de son ennemi le plus intime. Intime au point que cette évasion perturbe le couple que l’enquêteur forme désormais avec Samantha, qui n’est rien moins que... l’ex-épouse du criminel qu’elle a livré à la police. Nul doute que Will Edwards veut sa vengeance. 
Inexplicablement, l’assassin reste inactif et les mois s’écoulent. RJ Scanlon est dans l’impasse. Mais, lorsque les meurtres reprennent, plus cruels que jamais, Edwards frappe au plus juste avec une telle évidence que le doute s’installe. De subtiles variations dans la signature du dément sont perceptibles. Ont-ils affaire à un imitateur? Non, bien pire...

Au début de ce « Tueur de l’ombre » Will Edward est en prison, Samantha (son ex épouse) est en couple avec RJ Scanlon et ils ont un bébé. Tout est donc parfait dans le meilleur des mondes. Sauf que… Il suffira d’un coup de téléphone annonçant l’évasion de Will pendant un transfert pour que toutes les certitudes s’effondrent. Sam et RJ savent que Will va chercher à se venger et leur vie va tourner au cauchemar, d’autant plus que tout laisse à penser que Will a bénéficié d’une complicité lors de son évasion. Leurs nerfs sont mis à rude épreuve car pendant des mois, rien ne se passe, Will Edward semble s’être évaporé dans la nature… Jusqu’au jour où les meurtres reprennent, encore plus violents et pervers qu’auparavant, et même si la signature n’est pas tout à fait la même, tout laisse à penser que Will a repris du service. Et à partir de là, tout va s’enchaîner : la traque du tueur, les doutes de RJ sur le bien-fondé de son couple, Samantha à nouveau pointée du doigt par la police et la presse… Tous les personnages sont fragilisés, confrontés à leurs doutes, ils sont rattrapés par le passé et poussés dans leurs retranchements, ils n’auront pas d’autre choix que d’aller au bout d’eux-mêmes pour échapper à ce cauchemar. 
Dans cet opus, Claire Favan met plus en avant la psychologie des personnages que dans « Le Tueur Intime », elle les confronte à leur propre noirceur, victime et bourreaux se confondent, et on arriverait (presque) à avoir de la compassion pour Will… et malgré quelques longueurs, elle réussit encore une fois à nous tenir en  haleine de la première à la dernière page. 

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