vendredi 18 octobre 2013

Hanna était seule à la maison, Carin Gerhardsen


Les policiers du commissariat d’Hammarby doivent agir vite. En très peu de temps, deux affaires de meurtre échouent sur le bureau du commissaire Conny Sjöberg. 
Une jeune fille, issue d’une famille à problèmes, est étranglée sur un ferry qui fait la liaison entre Stockholm et la Finlande. Sa petite sœur de 14 ans se retrouve seule, confrontée à une situation qu’aucune adolescente ne devrait connaître. En faisant son jogging, l’inspectrice criminelle Petra Westman découvre au milieu des buissons un nourrisson dans un état d’épuisement avancé, à proximité du cadavre d’une femme sans aucun papier d’identité.
Au même moment, une petite fille de 3 ans se réveille et découvre qu’elle est seule chez elle. Son papa est en voyage à l’étranger et sa maman est sortie avec son petit frère. Hanna se retrouve sans personne, enfermée à clé dans l’appartement familial. Et le temps s’écoule...

Si  le premier livre de Carin Gerhardsen « La maison de pain d’épices », m’avait laissée sur ma faim, il n’en est rien de celui-ci. L’intrigue est très bien ficelée et nous tient en haleine tout a long du roman. On se retrouve avec deux enquêtes en parallèle : le meurtre d’une jeune fille sur un ferry et celui d’une mère de famille retrouvée dans un parc non loin de son bébé inconscient. Et le fil rouge de ces deux histoires c’est Hanna, une enfant de 3 ans qui se réveille un matin et s’aperçoit qu’elle est seule dans la maison et elle ne comprend pas pourquoi. Elle sait que son papa est en voyage d’affaires mais sa maman et son petit frère devraient être là, mais elle est seule, enfermée dans cet appartement sans pouvoir sortir. Et de pages en pages, on assiste à sa confrontation avec ce quotidien vu du haut de ses 3 ans, ces choses qui avaient l’air si simples quand c’était son père ou sa mère qui les accomplissaient, lui paraissent insurmontables, mais elle parvient, coûte que coûte, à survivre dans cet environnement qui lui réservent bien des dangers. A travers l’histoire de Jennifer, la jeune fille assassinée sur le ferry, on plonge dans une vision de l’horreur d’un quotidien qui mêle alcool, pédophilie et violence. On entre dans un monde où rien ni personne n’a d’importance, que ce soit Elise, la jeune sœur de Jennifer, ou ses amies, personne n’a de repères et ne sait quelles sont les limites à ne pas franchir. On retrouve les enquêteurs de « La maison en pain d’épices », Sjöberg et Petra. Le personnage de Sjöberg a pris plus d’épaisseur, il est beaucoup moins lisse et prend plus de place. Quant à Petra, elle est toujours poursuivie par ce viol sur lequel elle a enquêté, elle va faire des découvertes qu’elle était loin d’imaginer… Et la fin est dans la lignée de l’intrigue : captivante ! 


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