dimanche 30 septembre 2012

Et tu périras par le feu - Karen Rose


Hantée par une enfance dominée par un père brutal – que son entourage considérait comme un homme sans histoire et un flic exemplaire –, murée dans le silence sur ce passé qui l’a brisée affectivement, l’inspecteur Mia Mitchell, de la brigade des homicides, cache sous des dehors rudes et sarcastiques une femme secrète, vulnérable, pour qui seule compte sa vocation de policier. De retour dans sa brigade après avoir été blessée par balle, elle doit accepter de coopérer avec un nouvel équipier, le lieutenant Reed Solliday, sur une enquête qui s’annonce particulièrement difficile : en l’espace de quelques jours, plusieurs victimes sont mortes assassinées dans des conditions atroces. Le meurtrier ne s’est pas contenté de les violer et de les torturer : il les a fait périr par le feu… Alors que l’enquête commence, ni Mia ni Reed ne mesurent à quel point le danger va se rapprocher d’eux, au point de les contraindre à cohabiter pour se protéger eux-mêmes, et protéger ceux qu’ils aiment…

L'intrigue est intéressante, mais malheureusement, tout est très stéréotypé : les personnages, que ce soit les bons ou les méchants, le déroulement de l'histoire. Le tout se lit sans déplaisir, mais au final, je n'ai pas été convaincue totalement. L'histoire "sentimentale" entre deux des personnages n'apportent absolument rien à l'intrigue, au contraire, je trouve que ça la dessert. Par moment, l'auteure s'éparpille, entre la crise d'adolescence de Beth, la grossesse de Dana, les états d'âme de l'amoureux transi de Dana… tout ça fait perdre du rythme au déroulement de l'intrigue… Dommage !

dimanche 16 septembre 2012

Sans douceur excessive, Lee Child


Assis à la terrasse d'un café de New York, l'ancien flic de la police militaire américaine Jack Reacher regarde un type traverser la rue, monter dans une Mercedes et disparaître. Rien que de très banal. Sauf que le coffre de la voiture contient un million de dollars de rançon. Edward Lane, l'homme qui l'a versée, est prêt à payer la même somme à celui qui l'aidera à retrouver sa femme et sa belle-fille kidnappées et, à cet effet, il contacte Reacher. Qui accepte la mission: il est toujours prêt à donner un coup de main en cas de besoin et il n'y a pas meilleur que lui dans ce genre de travail. Mais, à force de se renseigner sur ce qui a pu déclencher ce kidnapping, Reacher comprend que les apparences sont trompeuses: Lane dirige une milice privée engagée dans des coups tordus et lui cache certaines choses qui risquent de faire capoter sa mission. Néanmoins, il a donné sa parole et devra aller jusqu'au bout, au risque d'y perdre la vie.

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu un « Lee Child » et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé Jack Reacher, ce « poor lonesome cowboy » ! Comme toujours, l’intrigue est bien huilée, solide et efficace, allant droit à l’essentiel. Et comme toujours Reacher se trouve embarqué (presque malgré lui) dans une aventure où se mêlent des personnages hauts en couleurs. Et face à chaque situation, on découvre un peu plus de la personnalité complexe de Reacher, parfait dans son rôle de héros ou plutôt, à mon sens, d’anti-héros. Le rythme, soutenu, ne laisse aucun répit au lecteur, tout va vite, très vite.  Tout est parfaitement orchestré, on ne parvient pas à lâcher ce livre qui est passionnant de bout en bout. Le style de Lee Child, très incisif, ne s’embarrasse pas de fioritures et contribue à nous livrer un suspense haletant, rendant le lecteur complètement accro ! Un livre à consommer sans modération !!

L’enfant perdu, John Hart


Un soir, alors qu'elle rentrait chez elle, la jeune Alyssa Merrimon disparaît. Un an après, Johnny, son frère jumeau, fouille toujours leur petite ville de Caroline du Nord, rue par rue, s'introduisant chez des hommes soupçonnés de comportements déviants, au risque de se faire prendre. Clyde Hunt, le policier chargé de l'affaire, le surveille discrètement, tout comme sa mère qui reste inconsolable. Mais la disparition d'une deuxième fillette, suivie de plusieurs découvertes macabres vont ébranler toute la petite communauté et menacer Johnny.          

C’est le premier roman de John Hart que je lis et je ne suis pas déçue, loin de là ! L’intrigue est menée de main de maître, et ce qui en fait l’originalité, c’est que l’on est confronté dès le départ à la personnalité de Johnny, ce jeune garçon dont la sœur a disparu. Pendant tout le roman on suit la quête de Johnny pour retrouver sa jumelle. L’univers de cet enfant a disparu en même temps que sa sœur, d’une famille heureuse et épanouie, il ne reste plus rien. On s’attache à ce jeune garçon qui a la naïveté de croire qu’il pourra retrouver sa sœur, que son père sera à nouveau à ses côtés et qu’il retrouvera sa mère telle qu’elle était avant le drame. Les personnages qui gravitent autour de lui sont tout aussi complexes et ils ont tous quelque chose soit à cacher soit à prouver. L’histoire est magistralement bien construite, John Hart nous entraîne de fausses pistes en révélations, sans jamais tomber dans la facilité, nous menant à un dénouement inattendu, et ce, sans jamais lasser le lecteur. Un livre et un auteur à découvrir !

Red Room Lounge, Megan Abbott


Die a Little renvoie à une célèbre chanson de Gerswhin : « chaque fois que je te quitte, je meurs un peu ». 
Dans la banlieue de Los Angeles, Lora, jeune enseignante, et son frère Bill vivent en harmonie dans la maison héritée de leurs parents. Un soir, une jolie inconnue a un accident de voiture. Bill, qui est flic, l’emmène à l’hôpital, en tombe amoureux et l’épouse vite fait. Maîtresse de maison irréprochable, la belle Alice cartonne dans la communauté avec ses barbecues du dimanche et tourne la tête de tous les hommes. Lora, contrainte de quitter la maison familiale au bénéfice du jeune couple, pressent chez elle une tension inexplicable et s’interroge : pourquoi son énigmatique belle-sœur est-elle si discrète lorsqu’on lui parle de sa vie passée ? Il y a forcément une face cachée de l’iceberg, encore que « iceberg » soit tout sauf le mot juste… 
Dans le registre de la relation entre femelles rivales, Megan Abbott jongle avec toutes les facettes du stupre, de la jalousie et de la vengeance, opposant la petite vie tranquille des banlieues résidentielles aux turpitudes du milieu des truands. Et des deux femmes, la plus fatale n’est pas celle que l’on croit.

J’avais lu des commentaires plutôt positifs sur ce roman, mais je n’ai pas accroché, j’ai essayé mais je me suis ennuyée, je passais des pages pour voir ce qui allait se passer… Pourtant, dès les premières pages, on ressent la tension qui existe entre les deux personnages féminins. L'une est la sœur et l’autre l’épouse, pourtant la rivalité est palpable entre elles deux. Les sentiments qu’elles ont pour le même homme les rapprochent mais les séparent également, d’où ces relations perverties et perverses. Dans ce roman, les hommes ont peu d’importance, ils servent de faire-valoir à ces deux femmes qui sous des apparences cordiales, cachent sans doute quelque secret… Lesquels ? Je ne sais pas, j’ai abandonné car à chaque nouveau chapitre, j’attendais que quelque chose se passe, et rien… Et c’est dommage car la psychologie de ces deux femmes est bien décrite, mais… mais, il m’a manqué ce petit quelque chose qui me fait dévorer un livre…